#28 Crash programmatique : la pub digitale à l'agonie ?

L’actu de la semaine

🧑‍⚖️ Les médias européens attaquent Google sur l’IA
Une coalition d’éditeurs indépendants porte plainte contre Google en Europe et au Royaume-Uni. En cause : les AI Overviews, qui résument leurs contenus dans la recherche sans compensation, menaçant leur trafic et leur modèle économique.

📉 Programmatique : la chute s’accélère
Le marché français du programmatique s’effondre au 1er semestre 2025 : -12,2% sur le display, -13,2% sur la vidéo. Seul l’audio résiste (+23,4%). Les annonceurs fuient l’open web pour les grandes plateformes. Un tournant inquiétant pour la pub digitale.

✉️ Gmail lance un onglet pour se désabonner en un clic
Gmail déploie “Gérer les abonnements”, un nouvel onglet qui liste tous vos mails de newsletters et permet de vous désabonner facilement. Accessible sur le web dès aujourd’hui, puis sur mobile d’ici fin juillet. Enfin la solution contre les boîtes mail encombrées !

🚢 CMA CGM veut racheter Brut
Le groupe de Rodolphe Saadé, déjà propriétaire de BFMTV, La Tribune et La Provence, entre en négociations exclusives pour acquérir le média vidéo Brut. Une étape de plus dans la construction de son empire médiatique, CMA Media, désormais très présent sur la vidéo en ligne.

🎮 Keleops rachète Kotaku et s’impose aux US
Le groupe média tech Keleops (Gizmodo, Presse Citron, Journal du Geek, 01net …) acquiert Kotaku auprès de G/O Media, un an après avoir intégré Gizmodo. L’opération renforce son ancrage américain et sa stratégie de croissance, tout en promettant de dynamiser la célèbre marque gaming avec de nouvelles synergies.

👥 Reddit s’affiche en France
Le réseau social lance sa première grande campagne française, signée Buzzman. Spots TV, affichage urbain et humour décalé : Reddit veut séduire les Français en misant sur l’authenticité et les questions sans filtre qui font son succès.

🎭 TikTok prépare une version “M2” pour éviter le bannissement …
Un accord de vente à des investisseurs non chinois, dont Oracle, serait imminent pour que TikTok reste aux États-Unis. Une nouvelle appli séparée pourrait sortir dès septembre, remplaçant progressivement l’actuelle, qui disparaîtrait totalement en mars 2026.

🧨 … et est inondé de vidéos racistes générées par IA
Des millions de vues pour des vidéos haineuses créées via Google Veo 3 circulent sur TikTok. Racisme, antisémitisme et violence y pullulent, malgré les règles de la plateforme. TikTok peine toujours à modérer ces dérapages, tandis que les IA deviennent un outil de désinformation toxique.

🙅 Grok, le chatbot d’Elon Musk, devient plus “politiquement incorrect”
xAI a mis à jour Grok pour qu’il assume que les médias sont biaisés et n’hésite plus à faire des affirmations controversées si elles sont “bien étayées”. Résultat : des réponses déjà jugées inflammatoires et antisémites, relançant le débat sur l’IA et la désinformation.

📈 La tendance du moment : Quand parier devient prédire, la montée fulgurante de Polymarket

À la croisée de la finance, de la tech et de l’intelligence collective, les marchés prédictifs connaissent un second souffle. En première ligne : Polymarket, une plateforme de prédictions décentralisée, qui transforme l’opinion publique en données de marché.

En 2020, Shayne Coplan, alors âgé de 21 ans, lance Polymarket. L’idée ? Permettre à n’importe qui de « miser » sur l’issue d’événements réels, élections, décisions de la Fed, résultats sportifs ou culture pop, en échange de gains potentiels. Mais derrière ce vernis ludique se cache une machine d’intelligence distribuée.

Le fonctionnement est simple : les utilisateurs achètent des parts sur des issues « Oui/Non ». Un prix à 0,65 $ sur « Oui » indique une probabilité de 65 % que l’événement se produise. Plus il y a de parieurs, plus la donnée devient pertinente. En d’autres mots : l’argent devient signal.

Et le succès est au rendez-vous. En 2024, Polymarket atteint plus de 3,3 milliards de dollars de volume sur la présidentielle américaine, dépassant de loin les sondages traditionnels en termes de réactivité et, parfois, de précision. À la même période, un Français, pseudonyme Théo, aurait empoché près de 80 millions de dollars grâce à ses paris, avant que l’Autorité Nationale des Jeux (ANJ) ne s’en mêle. Résultat : Polymarket est désormais inaccessible depuis la France.

Là où Kalshi (son équivalent régulé aux États-Unis) choisit la conformité avec les autorités financières, Polymarket préfère la vitesse, l’anonymat et l’innovation permise par la blockchain. C’est un pari risqué : l’entreprise a déjà été sanctionnée par le régulateur américain, et a dû bloquer les utilisateurs français sous pression juridique.

Mais la tendance est claire : le marché des “informations monétisées” se structure. Les journalistes commencent à citer ces probabilités en temps réel. Les investisseurs y trouvent des outils de couverture inédits. Et certains y voient déjà un avenir où la vérité n’émergera plus des sondages, mais des marchés.

À propos de l’auteur : Je suis Michaël Maarek, entrepreneur web depuis plus de 10 ans, spécialisé dans la monétisation, l’édition de sites, et le SEO. Je suis également le créateur de Linkaway, une solution SaaS qui permet aux éditeurs de sites de monétiser en direct avec leurs annonceurs via des campagnes au clic, de manière ultra simple et fiable.

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