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#25 WhatsApp, Google AI : les pubs arrivent partout

WhatsApp abandonne sa promesse de messagerie sans pub, tandis que Google intègre des annonces directement dans ses réponses générées par IA. Tour d'horizon des tendances et des décisions de cette semaine.

L’actu de la semaine

💸 WhatsApp cède à la pub
WhatsApp lance des pubs dans l’onglet “Actus”, rompant avec sa promesse historique d’une messagerie sans pub. Meta assure que les pubs ne viseront pas vos discussions privées, mais le choix fait grincer des dents, ravivant les débats sur la confidentialité et l’identité de la plateforme.

💸 Google place des pubs dans l’IA Search
Les réponses générées par l’IA de Google affichent désormais des publicités, directement dans les AI Overviews et AI Mode. Les annonceurs devront ajuster leurs campagnes, car seuls certains formats et ciblages sont compatibles avec ces nouveaux emplacements ultra visibles.

⏳ Trump accorde un nouveau sursis à TikTok
Pour la troisième fois, Trump prolonge de 90 jours le délai imposé à TikTok pour se séparer de ByteDance, sous peine de bannissement. Mais cette extension, jugée illégale par certains élus, laisse les fournisseurs US dans l’incertitude juridique. Aucune avancée sur un accord réel en vue.

🧩 The Atlantic lance son hub de jeux en ligne
The Atlantic dévoile une nouvelle section dédiée aux jeux, avec des puzzles quotidiens originaux comme Bracket City, Stacks ou Fluxis. Accessible sur leur site et appli, certains contenus restent réservés aux abonnés. Une réponse arty à la vague des jeux type Wordle ou NYT Games !

🚸 Macron veut bannir les réseaux sociaux avant 15 ans
Après le meurtre d’une surveillante par un collégien, Emmanuel Macron relance l’idée d’interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans. Il appelle à une action rapide, en France ou à l’échelle européenne, pour endiguer la violence chez les jeunes.

La tendance du moment : comment Google Discover suit les (mauvais) pas de Facebook

À l’automne 2018, Google dévoile Discover. Ce flux de contenus personnalisés, que l’on retrouve en glissant vers la droite sur son smartphone Android, part d’une promesse ambitieuse : nous montrer ce qu’on veut lire… avant même de le chercher.

Au début, la promesse semble tenue. L’expérience est fluide, pertinente, parfois même surprenante. Un article de fond sur un sujet qu’on a vaguement exploré la veille. Une vidéo sur un hobby qui nous obsède en silence. Discover agit comme un ami bien informé.

Mais comme souvent avec les produits algorithmiques, ce qui commence comme une promesse d’utilité finit par virer au cauchemar.

Le phénomène n’est pas nouveau. Facebook l’a montré avant. Au départ : des posts d’amis, des récits sincères, des conversations. Et puis peu à peu, un glissement. Les marques, les créateurs, les éditeurs comprennent que l’algorithme ne valorise pas la qualité, mais le clic. Plus c’est émotionnel, plus c’est clivant, plus c’est partagé. Et ce qui n’est pas optimisé disparaît.

Discover suit la même trajectoire.

En 2025, des milliers d’utilisateurs se plaignent : leur fil est devenu une suite d’articles générés par IA, de titres racoleurs, de contenus vides saturés de publicités. Les exemples abondent : “Voici ce que cette actrice célèbre est devenue…” ; “Le secret que votre banquier ne veut pas que vous sachiez…” ; “10 habitudes matinales des millionnaires…”. Souvent, derrière ces titres, rien de plus que du vide algorithmique.

Les éditeurs le savent. Google aussi. Mais personne ne freine.

Pourquoi ? Parce qu’un flux qui clique, c’est une machine à cash. Et dans ces entreprises, le profit, c’est comme du crack : quand l’algorithme s’envole, quand les revenus publicitaires explosent, il devient impossible de revenir en arrière. Impossible de résister à la tentation de promouvoir des contenus toujours plus douteux. L’ambition n’est plus de créer un produit de qualité. L’ambition, c’est de gagner de l’argent.

La qualité devient alors un coût. Un obstacle.

Discover n’est pas un cas isolé. C’est le symptôme d’un système plus vaste, où chaque flux algorithmique tend mécaniquement vers la médiocrité. Non pas parce que les ingénieurs ne savent pas faire mieux. Mais parce que, dans la salle du conseil d’administration, la qualité ne pèse jamais autant qu’un graphique de croissance.

👀 Quelques contenus à lire et regarder cette semaine

Google écrase les sites d'actualité avec ses nouveaux outils d'IA (The Wall Street Journal) : La montée des chatbots et des réponses sans clic sur Google fait chuter dramatiquement le trafic des sites d'information, forçant les éditeurs à repenser leur modèle économique.

À propos de l’auteur : Je suis Michaël Maarek, entrepreneur web depuis plus de 10 ans, spécialisé dans la monétisation, l’édition de sites, et le SEO. Je suis également le créateur de Linkaway, une solution SaaS qui permet aux éditeurs de sites de monétiser en direct avec leurs annonceurs via des campagnes au clic, de manière ultra simple et fiable.

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