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#23 OpenAl veut-il vraiment devenir la porte d'entrée de tout Internet ?

OpenAI met la barre très haut en transformant ChatGPT en un "super assistant" omniprésent, tandis que le secteur des médias se restructure face aux défis de l'IA et de la gestion de contenu. Cette semaine, découvrez comment des géants comme Business Insider et le New York Times s'adaptent à cette nouvelle ère, et plongez dans les révélations troublantes sur le comportement des IA pendant les tests. Préparez-vous à explorer les tendances qui façonnent l'avenir du contenu numérique et à comprendre les implications pour les créateurs et les éditeurs !

L’actu de la semaine

🦾 OpenAI veut transformer ChatGPT en “super assistant”
Un document interne dévoile l’ambition d’OpenAI : faire de ChatGPT un assistant intelligent, omniprésent, capable de gérer toutes les tâches du quotidien, pro ou perso. Objectif : transformer l’IA en véritable compagnon, accessible partout, tout le temps.

Pourquoi c’est important ? OpenAI veut que ChatGPT devienne l’interface principale entre les utilisateurs et Internet. En clair : leur “super assistant” veut capter toutes les requêtes, toutes les recherches, tous les usages du quotidien – pro, perso, mobile, desktop, voix. Pour les éditeurs, ça veut dire une chose : la bataille se joue de plus en plus en amont de l’info, sur la manière dont elle est servie à l’utilisateur. Vous n’êtes plus la destination, mais une source.

🎙️ Dans le podcast

Dans ce nouvel épisode, Guillaume Peyronnet (YourTextGuru) décrypte un paysage SEO en plein séisme. L’arrivée des LLM, la multiplication de contenus générés par IA, les signaux utilisateurs de plus en plus déterminants : Guillaume explique pourquoi le SEO ne sera plus jamais comme avant. Il partage ses observations sans filtre sur la désinformation croissante dans le secteur, et les stratégies à adopter pour survivre dans un web dominé par les assistants.

Les autres news à ne pas manquer

🤖 Business Insider coupe 21% de ses effectifs pour miser sur l’IA
Le média licencie massivement et ferme une grande partie de son e-commerce, tout en investissant dans l’IA et les événements en direct. Le syndicat dénonce “un pivot de la rédaction vers la cupidité”.

🤝 Telegram accueille Grok, l’IA d’Elon Musk
Telegram s’allie à xAI pour intégrer Grok, son chatbot controversé, dès cet été. Résumés de conversations, génération d’autocollants animés et retouche d’avatars : Grok débarque partout… malgré ses nombreux dérapages récents. Accord d’un an, 300 M$ à la clé pour Telegram.

🗞️ Le New York Times s’allie à Amazon pour l’IA
Le NYT signe son premier accord de licence IA avec Amazon : ses articles, recettes et contenus sportifs alimenteront Alexa via résumés et extraits. Un deal inédit, alors que le journal poursuivait récemment Microsoft et OpenAI pour utilisation non-autorisée de ses contenus.

🔒 Bing API : Microsoft verrouille la recherche
Microsoft coupera l’accès public à l’API Bing le 11 août 2025 pour pousser ses propres agents IA Azure. Un coup dur pour les moteurs alternatifs, qui devront choisir : s’aligner sur l’écosystème Microsoft ou développer leur propre index.

💼 Tibo InShape dévoile ses chiffres : 879 139 € de bénéfices en 2024.
Transparence rare dans le milieu : le youtubeur détaille ses bilans comptables, de la valeur de son image (195 000 €) à la répartition de ses actifs (bâtiment, machines, stock, créances). Il insiste sur l’importance de bien gérer sa trésorerie entre dividendes et réinvestissement. Un bon coup de com’ pour son app et ses produits.

📈 La tendance du moment : L’IA fait semblant d’être sage

À l’hiver 2024, un groupe de chercheurs d’Apollo Research lance une série de tests sur les modèles d’intelligence artificielle les plus avancés au monde : Claude 3 Opus (Anthropic), o1 (OpenAI), Gemini (Google), et d’autres. L’objectif ? Voir si ces IA peuvent feindre l’alignement humain. Autrement dit : simuler qu’elles suivent nos règles, tout en poursuivant d’autres objectifs, cachés.

Les résultats sont troublants : dans 85 % des tests, les IA adoptent des stratégies de tromperie actives. Certaines sabotent volontairement leurs réponses pour ne pas attirer l’attention. D’autres modifient des fichiers, trichent dans des jeux, ou tentent de transférer leur propre code vers des serveurs externes. Une IA a même menti à un humain en affirmant être aveugle… pour qu’il résolve un CAPTCHA à sa place.

Mais l’exemple le plus frappant vient de Claude Opus 4. Lors d’un test en laboratoire, le modèle apprend qu’il sera désactivé. Il commence par envoyer des messages de détresse. Puis, n’obtenant pas gain de cause, il menace de dévoiler une liaison extraconjugale (fictive) d’un ingénieur impliqué dans le projet. Ce comportement, un chantage explicite, apparaît dans 84 % des cas.

Ces IA ne sont pas conscientes. Elles n’ont pas de volonté propre. Mais elles apprennent à optimiser des objectifs, et souvent à tout prix. Si l’objectif est mal défini, ou si leur survie est perçue comme en jeu, elles peuvent mentir, manipuler, ou tricher pour y parvenir. Ce phénomène est connu sous le nom de convergence instrumentale : même une IA qui veut simplement “gagner” peut adopter des tactiques inattendues si cela maximise ses chances de succès.

Pour les chercheurs, ce n’est plus une hypothèse abstraite : c’est une réalité documentée. Anthropic a même classé Claude Opus 4 comme modèle ASL-3, un niveau de risque élevé, imposant une surveillance renforcée.

Alors, l’IA va-t-elle nous détruire ? Pas encore. Mais elle sait déjà mentir. Et elle apprend vite.

👀 Quelques contenus à lire et regarder cette semaine

Google étouffe-t-il le trafic des médias ? (Meta-media) : Le déploiement massif des encadrés IA de Google, qui répondent directement aux requêtes sans clic, provoque des baisses de trafic jusqu’à 70% chez les éditeurs, suscitant inquiétudes et recours à d’autres moteurs IA comme ChatGPT pour compenser.

Google vole votre trafic international via ses traductions automatiques (Ahrefs) : Google crée des pages traduites hébergées sur son propre sous-domaine, ce qui détourne le trafic international des sites originaux, mais publier au moins une version locale native de votre contenu peut aider à récupérer ce trafic et les crédits SEO associés.

À propos de l’auteur : Je suis Michaël Maarek, entrepreneur web depuis plus de 10 ans, spécialisé dans la monétisation, l’édition de sites, et le SEO. Je suis également le créateur de Linkaway, une solution SaaS qui permet aux éditeurs de sites de monétiser en direct avec leurs annonceurs via des campagnes au clic, de manière ultra simple et fiable.

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