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#20 Premier procès contre une lA pilleuse d'articles

Entre Figma qui démocratise la création web à coup de prompts, OnlyFans qui brouille de plus en plus la frontière entre business grand public et contenus adultes, et Google qui se retrouve dans le viseur de la justice et des éditeurs...

L’actu de la semaine

🎨 Figma déploie l’IA pour booster la création web
Figma lance de nouveaux outils IA pour générer sites, prototypes d’apps et visuels marketing. Figma Sites permet de créer et publier des sites interactifs, tandis que Figma Make accélère le prototypage.

Pourquoi c’est important ? Avec Sites un designer génère et publie un site, blog et CMS inclus, en quelques prompts. Le ticket d’entrée s’affiche à 8 $/mois, soit quatre fois moins que le plan Core de Wix à 29 $/mois. Make prototypera vos applis, Buzz produira vos visuels en série, Draw gèrera l’illustration. En clair, Figma concurrence WordPress, Webflow et Canva et efface la barrière technique.

Les autres news à ne pas manquer

🧑‍💻 OnlyFans : son fondateur lance Subs
Tim Stokely, créateur d’OnlyFans, dévoile Subs, une nouvelle plateforme pour créateurs mêlant contenus adultes et mainstream. Objectif : faciliter la construction d’audience et proposer plus qu’un simple paywall, avec des outils façon Instagram et YouTube.

⚖️ Le DOJ veut démanteler l’empire pub de Google
Le Département de la Justice américain pousse en justice pour forcer Google à vendre ses plateformes AdX et Ad Manager, accusant le géant d’abus de position dominante. Google s’y oppose fermement, mais l’étau antitrust se resserre autour de la firme.

🧹 Google Discover : vague de sanctions pour manque de transparence
De nombreux sites, surtout en France, sont exclus de Discover et Google News pour non-respect des règles de transparence (auteurs, contacts, infos sur le média). Les éditeurs doivent revoir leurs pratiques, sous peine de disparition des résultats.

🌈 Google modernise son “G” emblématique
Google change son logo “G” pour la première fois depuis 2015 : les quatre couleurs se fondent désormais en un dégradé, déjà visible sur l’app iOS. Un clin d’œil au design de Gemini, mais pour l’instant, rien ne bouge sur Android ni sur le web.

🚫 Première victoire contre l’IA “aspirateur d’articles”
La justice française ordonne le blocage de News.DayFr, site accusé de piller 6 000 articles/jour via IA. Orange, SFR, Free et Bouygues doivent couper l’accès sous 15 jours. Un signal fort pour défendre le droit d’auteur face aux IA.

🚸 La France veut bannir les réseaux sociaux avant 15 ans
Le gouvernement prépare une interdiction des réseaux sociaux pour les moins de 15 ans, exigeant une vérification d’âge stricte. Mais aucune méthode fiable n’existe à ce jour. Clara Chappaz veut rallier l’Europe… ou agir seule.

📈 La tendance du moment : Comment OnlyFans a conquis les US (et les ados)

À la base, OnlyFans devait être une plateforme pour les créateurs de contenu en tout genre : musiciens, sportifs, coachs de fitness. Mais en 2018, son rachat par Leonid Radvinsky, entrepreneur dans le monde du X, change la donne. Rapidement, le site devient synonyme de contenu explicite… et d’argent facile.

Puis arrive 2020. Le COVID-19 confine la planète, fragilise l’économie. Sur OnlyFans, les inscriptions explosent : +75 % d’utilisateurs et de créateurs entre mars et avril. Bella Thorne s’y inscrit en août et encaisse 1 million de dollars en 24 heures. Beyoncé évoque la plateforme dans un couplet avec Megan Thee Stallion. Le message est clair : OnlyFans est désormais mainstream.

En 2023, la plateforme comptabilise 220 millions d’utilisateurs et 3 millions de créateurs. Chiffre d’affaires : 1,3 milliard de dollars.

Mais cette banalisation soulève une question sensible : et les ados dans tout ça ?

Officiellement, OnlyFans est interdit aux moins de 18 ans. Officieusement, des rapports indiquent qu’un jeune sur dix (13–24 ans) y a déjà accédé. Et certains créent du contenu. Faux papiers, identités empruntées, VPN… les moyens de contourner les barrières sont multiples.

Pourquoi cet engouement chez les plus jeunes ?

  1. L’argent : avec une moyenne de 180 $ par mois, OnlyFans ne rend pas riche, mais la promesse d’un “side hustle” accessible fait mouche.

  2. La visibilité sociale : l’effet “si Cardi B et Tyga y sont, pourquoi pas moi ?”

  3. La proximité générationnelle : 86 % des créateurs ont entre 18 et 24 ans. Pour un ado de 16 ans, ce monde ne paraît pas si éloigné.

  4. Les réseaux sociaux : sur TikTok ou Instagram, certains créateurs utilisent des vidéos banales pour rediriger vers leur compte OnlyFans.

Cette “normalisation par proximité” rend l’univers OnlyFans désirable, voire inoffensif… alors qu’il est tout sauf sans danger. À côté des promesses de liberté financière, on retrouve aussi le revers : exploitation, chantage sexuel, santé mentale fragilisée. Et même, dans les cas les plus graves, du matériel pédopornographique.

En mars 2025, l’Angleterre inflige une amende de 1 million de dollars à la maison mère d’OnlyFans pour avoir faussé son système de vérification d’âge. Aux États-Unis, le débat fait rage. Et les parents s’inquiètent.

OnlyFans est peut-être devenu un pilier du business de la création. Mais il soulève aussi une question essentielle : à quel moment une plateforme “adulte” devient-elle un danger public ?

À propos de l’auteur : Je suis Michaël Maarek, entrepreneur web depuis plus de 10 ans, spécialisé dans la monétisation, l’édition de sites, et le SEO. Je suis également le créateur de Linkaway, une solution SaaS qui permet aux éditeurs de sites de monétiser en direct avec leurs annonceurs via des campagnes au clic, de manière ultra simple et fiable.