#16 : Discover débarque sur desktop : tsunami de trafic pour les éditeurs ?

L’actu de la semaine

🖥️ Google Discover débarque (enfin) sur desktop
Après avoir conquis le mobile, Google Discover s'ouvre officiellement aux ordinateurs. Pour les éditeurs, c'est l'occasion de capter une nouvelle audience sans requête préalable.

Pourquoi c’est important ? Discover ne se limite plus au mobile. Son arrivée sur desktop transforme la page d’accueil de Google en carrefour de contenus personnalisés, sans requête, sans clic, juste au scroll. Et ça peut vite peser : déjà sur mobile, Discover génère parfois plus de trafic que Google Search pour certains éditeurs. Sur desktop, l’opportunité est double : capter l’attention pendant les heures de bureau et élargir son reach hors des logiques sociales.

Mais attention, Discover reste instable : trafic massif un jour, silence radio le lendemain. L’algo reste opaque, la personnalisation agressive, et l’exigence visuelle très haute (images >1200px, titres efficaces mais pas putaclic). Ce nouveau “search sans recherche” demande d’adapter votre production aux logiques du feed, pas de la SERP.

En clair : vous ne pouvez plus ignorer Discover, surtout si Google le met en bas de google.com, mais c’est aussi le risque d’en devenir encore plus dépendant, jetez un œil à notre épisode de podcast sur le sujet.

🎙️ Dans le podcast

Cette semaine, on accueille Daniel Roch, l’un des plus grands experts français du SEO technique appliqué à WordPress. Fondateur de l’agence SEOmix et créateur du plugin SEO Key, il partage dans cet épisode des conseils ultra concrets pour tous ceux qui éditent des sites sous WordPress : erreurs classiques à éviter, optimisation technique, choix de plugins, maillage interne, gestion des taxonomies, hébergement, performance… tout y passe ! On parle aussi de l’avenir de WordPress et des vraies limites de Gutenberg ou des builders comme Elementor. Un échange dense, hyper utile, et sans langue de bois. 

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📈 La tendance du moment : TikTok Shop débarque en France, le pari du “shoppertainment”

Le 31 mars 2025, TikTok Shop a été officiellement lancé en France. Ce lancement n’est pas anodin : il survient alors que TikTok est sous pression réglementaire aux États-Unis, et qu’il cherche de nouveaux relais de croissance. Son ambition ? Transformer la manière dont les Français achètent en ligne, en misant sur le “Discovery Commerce”.

Contrairement à Amazon ou à Google Shopping, TikTok Shop ne repose pas sur la recherche. Ici, on ne cherche pas un produit, on le découvre au détour d’une vidéo, d’un live, ou d’un créateur qu’on suit. C’est ce que TikTok appelle le “shoppertainment” : une fusion entre divertissement et achat impulsif, rendue possible par un fil “For You” ultra-personnalisé.

L’objectif est clair : reproduire le succès de Douyin, la version chinoise de TikTok, qui a généré près de 490 milliards de dollars en ventes en 2024. À titre de comparaison, TikTok n’en a généré “que” 30 milliards au niveau mondial cette année-là.

Pour y parvenir, TikTok mise sur ses créateurs. À travers un programme d’affiliation massif, les vendeurs rémunèrent les influenceurs à la commission. Résultat : les vidéos deviennent des vitrines, et les utilisateurs, des acheteurs potentiels. En France, des marques comme Cabaïa, Izipizi ou Cherico ont rejoint la plateforme dès son lancement.

Mais ce modèle a ses limites. Le service de logistique maison, “Fulfilled by TikTok”, est encore peu développé chez nous. Les vendeurs doivent souvent gérer eux-mêmes la livraison, ce qui peut nuire à l’expérience client. Par ailleurs, l’ultra-fluidité du parcours d’achat soulève des questions : sur la protection des jeunes (malgré une restriction à 18+), la tentation de l’achat compulsif, ou encore la qualité des produits.

Côté consommateurs, l’appétence est là. En France, 47 % des moins de 25 ans utilisent TikTok comme moteur de recherche. Plus de 51 % des utilisateurs y découvrent des marques ou produits. Et les achats via réseaux sociaux pourraient atteindre 45 milliards d’euros en Europe d’ici 2028.

👀 Quelques contenus à lire et regarder cette semaine

Google trahit-il les créateurs de contenus au profit de l'IA ? (Bloomberg) : Cet article révèle comment l'intégration croissante de résumés générés par l'intelligence artificielle dans les résultats de recherche Google a drastiquement réduit le trafic vers les petits éditeurs, mettant en péril leur existence et poussant certains à fermer.

L'engagement sur les réseaux sociaux évolue fortement (Buffer) : Cet article révèle les plateformes où l'engagement grimpe ou baisse, comme la forte croissance de LinkedIn, la montée discrète de Pinterest et le recul visible d'Instagram, afin d'adapter efficacement votre stratégie de contenu.

Des escrocs utilisent OpenAI pour du spam SEO massif (404media) : Des pirates ont exploité une IA d'OpenAI pour générer automatiquement des centaines de milliers de messages publicitaires trompeurs, contournant les CAPTCHAs et ciblant des petites entreprises avec de fausses promesses de référencement à bas prix.

À propos de l’auteur : Je suis Michaël Maarek, entrepreneur web depuis plus de 10 ans, spécialisé dans la monétisation, l’édition de sites, et le SEO. Je suis également le créateur de Linkaway, une solution SaaS qui permet aux éditeurs de sites de monétiser en direct avec leurs annonceurs via des campagnes au clic, de manière ultra simple et fiable.